L’opéra en chapelle à l’Auberge Le Baluchon de St-Paulin: frissons assurés

20 août 2013

Enchanteur… bucolique… magique… sont les mots que j’emploierais pour décrire l’Opéra en chapelle à l’Auberge Le Baluchon. Je vous entends déjà penser : « Oui, mais moi je ne suis pas très fan d’opéra… »

Eh bien moi non plus. Mais le décorum qui entoure l’expérience est tellement féérique que l’on en ressort automatiquement charmé.

Tout d’abord, le plaisir des sens commence bien avant le début du spectacle. Il faut dire que le site du Baluchon est assez exceptionnel en soi. Pour maximiser votre déplacement, je vous recommande de jumeler votre spectacle avec un repas à l’Éco-Café du bout du monde, qui possède une des plus belles terrasses en région. Ou pourquoi pas un massage à leur centre de santé ?

À 20h, l’aventure débute. On nous invite d’abord à se rendre à un point de ralliement pour attendre la carriole qui nous emmènera à la fameuse chapelle. Les gens sur place se lancent des regards complices et on commence à sentir que l’on prend part à quelque chose de spécial et de privilégié…

Puis, aussitôt embarqués, la magie opère et on décroche totalement. La chaude lumière du soleil qui se couche… l’odeur des fleurs sauvages… le bruit des sabots des chevaux qui nous tirent dans le sentier… La balade dure une dizaine de minutes et conduit à la plus charmante et rustique chapelle qui soit. Vous la reconnaitrez peut-être puisqu’elle a été construite dans le cadre du tournage de la télésérie « Marguerite Vollant ».

Comble de luxe pour bien commencer, un verre de mousseux nous est servi à l’entrée ! Puis, on prend place dans cette alcôve intime, éclairée de façon dramatique et mystérieuse. Un joueur de clavecin donne le ton à l’ambiance « Nouvelle-France ». Puis, la porte s’ouvre brusquement et le spectacle commence.

Que l’on soit sensible à l’opéra ou non, du moment qu’on est un peu ouvert d’esprit, il est impossible de rester de glace devant ces chanteurs qui font résonner chaque note de façon puissante et cristalline à quelques pas de nous seulement.

Laissez-vous convaincre par ce vidéo d’une minute:

L’acoustique est excellente dans la salle et les pièces choisies sont quand même très accessibles et s’insèrent bien dans le récit, qui nous fait suivre l’histoire des Filles du Roy en Nouvelle-France. À notre grande surprise, on reconnait plusieurs classiques (comme Carmen de Bizet et La flûte enchantée de Mozart) et les pièces que l’on découvre pour la première fois ne font qu’enrichir notre culture personnelle. En prime, ça se place bien dans une conversation par la suite : « j’étais justement à l’opéra la semaine passée »… !

Bref. À 21h45, le spectacle prend fin et les artisans prennent le temps de jaser avec tout le monde et de répondre aux questions, ce qui ajoute au privilège d’un spectacle si intime. C’est donc avec le sentiment d’avoir assisté à quelque chose de vraiment particulier que l’on remonte dans la carriole, cette fois à la pleine noirceur, à la lumière d’un simple fanal et qu’on se dit qu’on a passé une bien belle soirée.